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La Menace regarder en ligne FULLHD

La menace chrétienne

Derby, Ă©glise Saint-Luc.

Depuis le 28 fĂ©vrier 2011 et la condamnation par la Haute Cour de justice britannique de Eunice et Owen Johns, le dĂ©lit d’opinion chrĂ©tienne est officiellement et lĂ©galement reconnu dans l’un des 27 pays de l’Union EuropĂ©enne. Habitant Derby, dans le nord ouest de l’Angleterre, monsieur et madame Johns ont Ă©tĂ© condamnĂ©s parce qu’ils ont des opinions chrĂ©tiennes, pentecĂ´tistes pour ĂŞtre plus prĂ©cis. L’information est Ă©videmment passĂ©e inaperçue en France, oĂą nous sommes hantĂ©s par une « inquiĂ©tude majeure ». que l’on reconnaisse les racines chrĂ©tiennes de l’Europe ou d’un pays. ObnubilĂ©s que nous sommes par cette fausse querelle, nous ne voyons pas ce qui se produit rĂ©ellement et qui fera date. ce n’est pas la laĂŻcitĂ© qui est menacĂ©e en Europe, mais le droit au christianisme.

Que s’est-il passé le 28 février dernier. Le couple Johns comparaissait devant les tribunaux. La Haute Cour a décidé de leur interdire le statut de famille d’accueil pour des enfants en rupture familiale. Les Johns ne sont pourtant pas soupçonnables de mettre en danger le moindre enfant – cela le tribunal le reconnaît, comme il reconnaît qu’on ne peut pas leur reprocher de ne pas savoir éduquer les chérubins. Difficile de faire autrement. les Johns ont élevé quatre enfants, ils en ont recueilli plus d’une quinzaine, garçons et filles indifféremment. Ni délinquants, ni criminels, ni sexistes, ni pédophiles, ni dangereux, parfaitement aptes à l’éducation. Alors quoi. Les Johns sont chrétiens. Et cela suffit pour que la Haute Cour de justice les juge incapables d’accueillir et d’éduquer des enfants sans parents.

Une loi de 2007, portant sur la tolĂ©rance et la diversitĂ©, oblige les villes britanniques Ă  s’assurer que les familles d’accueil prĂ´nent cette diversitĂ© et cette tolĂ©rance. Lisons bien. non pas « respectent » mais « prĂ´nent ». Du coup, la municipalitĂ© de Derby a demandĂ© aux Johns d’inculquer la tolĂ©rance vis-Ă -vis des couples homosexuels, plus prĂ©cisĂ©ment de dire aux enfants que « l’homosexualitĂ© est une bonne chose ».

Mme Johns était d’accord pour ne pas dire aux enfants que l’homosexualité serait une mauvaise chose. Mais Mme Johns ne veut pas inculquer aux enfants l’idée que l’homosexualité serait particulièrement bienfaisante. Donc, Mme Johns est condamnée et n’a plus le droit d’accueillir des enfants. Elle a perdu son job. Son opinion est pourtant une simple opinion, liée selon elle à ses conceptions chrétiennes. Elle peut avoir raison ou tort sur ce point.

La tolérance exigée par la loi se mue ainsi en intolérance manifeste mais légalisée. Et l’on voit apparaître un délit d’opinion chrétienne, en vertu duquel on ne saurait avoir sur l’homosexualité un point de vue s’écartant tant soit peu de l’approbation enthousiaste. Le 28 février fera date. Peut-être qu’un jour les fonctionnaires de l’Etat britannique devront fournir un certificat d’homosexualité, avec photos à l’appui, pour être autorisés à travailler.